
Des actions simultanées sont menées dans les bureaux de Service Canada dans l’Est et au Nouveau-Brunswick pour dénoncer une situation difficiles pour les travailleurs saisonniers.
Vivre sans argent pendant des mois : tout un défi
Être au chômage parce qu’on est travailleur saisonnier et devoir vivre pendant plusieurs mois sans le moindre sou, c’est la situation que dénonce la Confédération des syndicats nationaux (CSN).
Ce problème a donné lieu à des protestations aussi bien au Québec qu’au Nouveau-Brunswick.
À travers des actions simultanées, les protestataires mobilisés devant les bureaux de Service Canada ont montré leur amertume envers ce qu’ils considèrent comme un véritable « trou noir » dans lequel sont précipités les travailleurs saisonniers.
En plus de devoir avaler la pilule amère de leur condition de sans-emploi, et de sans revenus fixes, ces personnes doivent subir les contrecoups de règles de calcul de l’assurance-emploi qui les privent de couverture pendant de nombreux mois.
Des manifestants au Centre Forestville Photo CSN
Des sacrifices de plusieurs mois de travail
Avec les règles actuelles de calcul de l’assurance-emploi, ce sont plusieurs mois de travail acharné de la part des travailleurs saisonniers qui sont mis de côté, souligne la CSN.
Plusieurs manifestations similaires ont eu lieu l’année dernière dans de nombreuses régions du pays pour interpeller des responsables fédéraux.
Ces manifestants souhaitent une solution durable d’Ottawa, car ils s’estiment floués après s’être donnés avec persévérance au travail durant l’année, dans l’espoir de bénéficier de la couverture de l’assurance-emploi pendant les mois où ils se retrouvent sans ressources.
C’est en effet une réforme du gouvernement conservateur de Stephen Harper en 2012 qui a eu pour effet de désavantager les travailleurs saisonniers du pays qui se retrouvent, pour la plupart, privés de plus de quatre mois de salaires durant leurs périodes creuses.
Les libéraux, qui n’ont pas tenu leur promesse électorale de bannir cette réforme, ont annoncé des améliorations et alloué un budget à cette fin, mais le trou noir demeure un problème à régler pour 12 régions du pays, dont le Québec.
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